salut à tous,
certainement pas étonnant, mais certains constats de Laurence et Ge sont tout à fait similaire à ce que je vis au Sénégal.
Par contre, contrairement aux légendes urbaines, il semblerait qu'en comparent, les sénégalais bossent quand même plus que les viets!
enfin, j'avoues que je ne suis pas tellement leur rythme (mis à part celui du maire, de temps à autres), et certains ont même l'air de dire que je suis toujours en action. Un des gars de l'asso où je passe de temps en temps m'appelle Bip Bip (le dessin animé avec le coyote...). Certains sont un peu largué et j'ai certainement noyé d'infos le premier stagiaire qui a débarqué...
parce que contrairement à Ge, mon stage c'est le pied.
Enfin, c'est beaucoup de boulot et je cours de droite et de gauche... mais c'est uniquement parce que je le veux bien. Personne ne me force à rien, je suis totalement autonome, mais je porte le projet et m'y investi à 150% (voire plus encore)!
j'y suis corps et âme, même peut-être trop!
envie de rester pour poursuivre le boulot, et en même temps envie de les voir autonome et capables de gérer le projet tous seuls (j'aimerais les amener à ça...) et puis, le goput de retrouver les petites françaises de la super promo UTT-UdeS!

Toujours pas reçu mon appareil photos, donc... pas de photos. mais je porte des tresses. Ils ont insisté pour me les faire, et depuis, c'est magique, il trouve que je suis jolie; mais n'hésitent pas à souligner que j'ai du "fondé" (c'est le nom d'un plat de mil qu'ils mangent avec du lait caillé, apparemment connu pour faire grossir et donner un "fondé", traduire plus ou moins "gros cul" ).
Pour eux, ya pas d'mal, mais j'avoues que, à la longue, c'est lourd et ça fait pas tellement plaisir.

Sinon, chose à laquelle j'ai du faire face durant mon stage (et c'est pas fini, je ne quitte le Sénégal que le 1er septembre) : les avances des hommes mûrs. Les jeunes, ça va, ya moins de leur faire comprendre que t'es pas intéressée. Mais par contre, là où c'est plus galère, c'est quand t'es en réunion de travail, ou du moins que tu te déplace dans le bureau d'un gars dont tu veux avoir l'attention professionnelle pour lui demander de travailler en collaboration etc. et que je me retrouve comme une "proie sexuelle".
Le plus difficile, ce fut avec le maire, celui avec qui je dois le plus bosser, qui est "l'autorité suprême". Alors difficile de l'envoyer chier, il faut beaucoup de diplomatie. Et malgré tout, prendre sur soi et nos habitudes, comme accepter une séance de travail dans une chambre d'hôtel grand luxe de 23h à 1h du mat... et partager la chambre!
J'avoues que j'y ai réfléchi à 2 fois, mais j'arrivais jamais à le capter assez longtemps pour bosser en profondeur avec lui, et c'est le seul moment qu'il m'accordait (professionnellement). Alors, après consultation de diverses personnes (merci Ge et Mélo, et ici aussi), j'ai finalement pu faire ma séance de travail... dans des conditions qui, pour nous occidentaux, paraissent bien louches, voire proche du harcèlement sexuel ou de la corruption...

Peut-être pas très passionnant ce que je vous raconte, mais au lieu de partir en rando et découvrir des paysages magnifiques, voici ce que je vis. ça fait partie des expériences...

Pour finir, la semaine dernière Pierre, le français, est arrivé. et mardi soirprochain, David, le suisse va atterrir. Puisque nous sommes une équipe, on nous a dégoté un logement (sans nous concerter préalablement). Il est entre la banlieue et la ville, dans un quartier très calme (rien à voir avec la vie des quartiers populaires, craints par les dakarois, où je vivais), avec toilettes occidentales et une chambre chacun..; le grand luxe quoi! mais, j'avoues que je vivais très bien en famille. C'est différent, et je sortirais certainement un peu plus avec eux, et pourrait éventuellement partir découvrir des contrées plus ou moins lointaines.
Inch'allah comme on dit tout le temps ici!
terme que j'ai vraiement adopté, et sous le règne duquel je vis!

laissez vous porter par la vie, belles découvertes à tous, et à une prochaine.