Allez, une tranche de vie quotidienne.
Ici on se déplace quasi exclusivement en motodops. Ce sont des mobylettes (même si tout le monde les appelle moto, ça fait plus classe) qui servent de taxi. La course coute en moyenne 2000 riels soit 0,50 dollars.
Où les trouver? C'est facile, si tu ne te fais pas harceler par 12 motodrivers qui se battent pour que tu choisisses leur moto plutot que celle du voisin, alors il te suffit de te mettre au bord d'une route et de lever le bras. Plusieurs remarques, quand même:
1. Evite les jeunes drivers: entre les pointes d'accélération et les arrêts brutaux, rester en équilibre sur la selle tient de l'exploit et ton coccyx en prend un coup. Il y a aussi toutes les fois où tes pieds frôlent les voitures quand ils doublent, et les moments où ils prennent la route à contresens parce que c'est plus rapide pour ton itinéraire...
2. Evite les vieux drivers: ils ont beaucoup de mal à tenir le guidon quand ils ne sont pas à pleine vitesse, et à vrai dire ils n'atteignent jamais la pleine vitesse. Ils ont moins de réflexes alors dans leur cas pas de pointes d'accélération ni d'arrêts brutaux mais on n'est pas plus rassuré.
3. Choisis-en un qui parle anglais ou qui au moins comprend. S'il y a un truc que j'ai remarqué plusieurs fois à mes dépends, c'est qu'un Cambodgien qui ne comprend pas ce que tu lui dis ou qui ne connait pas l'endroit dont tu lui parles ne l'admet jamais. Alors tu montes sur la moto, tu lui donnes le nom de ta destination, il te fait oui oui de la tête, et te perd dans Phnom Penh. Tu lui demandes trois ou quatre fois si il sait où il va, il te refait oui oui de la tête, et au final il s'arrête à coté d'un tuk tuk pour lui demander sa route. Rien de plus rageant! Ou alors, tu lui donnes ta destination (généralement on repère les quartiers en fonction des noms des Wat (=pagodes). Mon quartier c'est Wat Tul Tumpung par exemple). Donc tu lui donnes le nom du Wat pour qu'il t'emmène dans le bon quartier, puis tu le guides pour qu'il t'emmène dans la bonne rue. Mais certains sont bornés, tu leur dis Wat Machin, ils t'emmènent à Wat Machin, et ils refusent d'écouter tes indications!! Naméhooo... Et pourtant, s'il y a une chose qu'on apprend vite en khmer ici, c'est dire "tourne à gauche (bot tweng), tourne à droite (bot sdam), va tout droit (teuy trang), arrête-toi (chup)". Trèèès utile! Dernier truc marrant, c'est qu'un motodop ne te demande pas ta destination si tu ne lui dis rien. Tu montes dessus, il démarre, mais ne te demande rien. Alors un jour avec Sacha, on a décidé de rien lui dire du tout pour voir où il allait nous emmener. Ben le bonhomme s'est pas démonté, il nous a fait traverser toute la ville sans nous poser aucune question!! Je sais pas jusqu'à où il aurait continué, il nous aurait peut-être emmené à Siem Reap...
4. Négocie les prix avant, ça t'évitera des soucis. Ils demandent toujours plus aux Barang (français), mais à force on connait les prix, donc si tu négocies avant c'est ok mais si tu lui donnes ce que tu estimes comme juste après coup, il demande quasi systématiquement plus cher, et certains refusent même de prendre l'argent que tu leur donnes!! Dans ce cas tu es obligé de le poser sur le motodop et de partir....
5. GARDE TOUJOURS TON SAC SUR TOI et CRAMPONNE-LE! Ca t'évitera comme moi que le motodop se barre avec une fois que tu l'as payé... Surtout quand il contient ton appareil photo quasi neuf et toutes tes photos non téléchargées depuis 3 semaines...
6. N'essaie pas de respecter toutes ces règles sinon tu finiras à pieds à coup sûr... Tu peux choisir un tuk tuk aussi, c'est plus confortable, plus lent, plus fiable... mais aussi plu cher. Ne te fie jamais à un chauffeur de tuktuk qui te dit "cheap cheap for you" ou "same price as moto", parce que dans la seconde qui suit il va te dire "1,50 dollars! (muy dollar konla)". Cheap cheap, mais oui... Thlaynaaa! (cher!!)
Sinon c'est toujours autant un plaisir de vous lire les amigos, ce blog c'était vraiment une chouette idée! Ravie de voir que vous éclatez tous dans vos coins respectifs du monde!
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